Matthieu

Bonjour Marie, tu as vu que Bruno Le Maire était en Chine et qu'il a affirmé que vouloir se couper économiquement de Pékin était "une illusion" ?

Marie

Ah oui, j'ai vu ça ! Il a déclaré lors d'une conférence de presse à l'ambassade de France à Pékin que le découplage économique avec la Chine était impossible. Il a souligné qu'il était impensable de couper tous les liens entre les économies américaine et européenne et celle de la Chine.

Matthieu

C'est intéressant, car cela va à l'encontre de la volonté de certains pays européens, comme l'Allemagne, qui cherchent à réduire leur dépendance économique à la Chine.

Marie

Oui, c'est vrai. Mais Bruno Le Maire a précisé qu'il défendait tout de même l'ambition d'une plus grande indépendance économique de la France dans certains secteurs spécifiques. Il veut éviter de se rendre compte, comme lors de la crise du Covid-19, que nous sommes trop dépendants de certains composants très spécifiques.

Matthieu

C'est compréhensible. Il est important de maintenir des liens économiques avec la Chine, mais il faut aussi veiller à notre indépendance économique.

Marie

Exactement. Bruno Le Maire a également mentionné le concept de réduction des risques ("de-risking"), qui est populaire ces derniers mois auprès de nombreux pays occidentaux. Il a précisé que cela ne signifie pas que la Chine constitue un risque, mais que nous voulons être plus indépendants.

Matthieu

C'est une nuance importante à souligner. Il est vrai que dans un monde où les économies sont entremêlées, le découplage total serait difficile à réaliser.

Marie

Oui, d'ailleurs la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avait également estimé qu'un découplage de l'économie américaine avec celle de la Chine était pratiquement impossible. Il semble que cette idée soit une fausse proposition, comme l'a jugé le Premier ministre chinois, Li Qiang.

Matthieu

C'est intéressant de voir que les opinions divergent sur cette question. En tout cas, Bruno Le Maire est en Chine pour assister au dialogue économique et financier de haut niveau franco-chinois, une rencontre annuelle consacrée à ces questions stratégiques.

Marie

Oui, et demain il se rendra à Shenzhen, la "Silicon Valley chinoise", où il rencontrera des investisseurs chinois et des grands patrons, notamment celui du constructeur automobile BYD qui envisage d'ouvrir une usine de véhicules électriques en Europe.

Matthieu

C'est une belle opportunité pour renforcer les liens économiques entre la France et la Chine. Bon je dois y aller, j'ai un rendez-vous. On se retrouve bientôt !

Marie

Pas de souci, à bientôt !