La France ne peut pas se couper économiquement de la Chine, selon Bruno Le Maire

Le ministre français de l'économie, Bruno Le Maire, a déclaré lors d'une conférence de presse à Pékin que vouloir se couper économiquement de la Chine était "une illusion". Il a souligné qu'il était impossible de couper tous les liens entre les économies américaine et européenne et celle de la Chine. Cependant, il a également défendu l'ambition d'une plus grande indépendance économique de la France dans certains secteurs spécifiques.

La volonté de réduire la dépendance économique à Pékin

Le ministre français était en Chine pour assister au dialogue économique et financier de haut niveau franco-chinois, une rencontre annuelle consacrée à ces questions stratégiques. Ses propos rejoignent la volonté de plusieurs pays occidentaux de réduire leur dépendance économique à Pékin, dans une logique d'indépendance stratégique. L'Allemagne, par exemple, cherche à réduire sa dépendance économique à la Chine, qui est son premier partenaire commercial et un marché vital pour son secteur automobile. Certains responsables américains partagent également cette idée, compte tenu des tensions entre Washington et Pékin ces dernières années.

La France souhaite une plus grande indépendance économique

Bruno Le Maire a souligné que le concept de réduction des risques ("de-risking") ne signifiait pas que la Chine constituait un risque, mais plutôt que la France souhaitait être plus indépendante. Il a expliqué que la crise du Covid-19 avait mis en évidence la dépendance de la France à certains composants spécifiques et qu'il fallait éviter de se retrouver dans une telle situation à l'avenir. Le ministre français se rendra à Shenzhen, considérée comme la "Silicon Valley chinoise", où il rencontrera des investisseurs chinois et des grands patrons, dont celui du constructeur automobile BYD, qui envisage d'ouvrir une usine de véhicules électriques en Europe. En résumé, Bruno Le Maire estime qu'il est impossible de se couper économiquement de la Chine. Cependant, il soutient l'ambition d'une plus grande indépendance économique de la France dans certains secteurs spécifiques. Ses propos rejoignent la volonté de plusieurs pays occidentaux de réduire leur dépendance économique à Pékin.