Coup d'État en cours au Niger : le général Abdourahamane Tchiani à la tête du mouvement

Le général Abdourahamane Tchiani a annoncé qu'il était à la tête du coup d'État en cours au Niger visant à renverser le président Mohamed Bazoum. Dans son allocution à la télévision nationale nigérienne, il a assuré que le Conseil national de la sauvegarde de la patrie respecterait tous les engagements internationaux. Il a également demandé aux partenaires et amis du Niger de faire confiance aux forces de défense et de sécurité du pays. M. Tchiani occupait précédemment le poste de chef de la garde présidentielle, nommé par le prédécesseur de M. Bazoum, Mahamadou Issoufou, en 2011.

Réactions internationales et menaces de sanctions

Le coup d'État a été vivement condamné par la France, l'Union européenne et les États-Unis, qui ont tous appelé à la restauration de l'ordre constitutionnel et du pouvoir civil démocratiquement élu. L'Union européenne a même menacé de suspendre son aide financière au Niger en réaction à ces événements. De son côté, la France a annoncé la tenue d'un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron. Il convient de noter que le Niger est le troisième pays du Sahel à connaître un coup d'État depuis 2020, après le Mali et le Burkina Faso. La région est également confrontée aux attaques de groupes liés à l'État islamique et à Al-Qaida, ce qui menace la stabilité de la région.

Sommet spécial de la Cedeao et appel au calme

Un sommet spécial de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) est prévu dimanche pour évaluer la situation et envisager d'éventuelles sanctions. Les militaires putschistes ont également annoncé la suspension des activités des partis politiques. Ils ont appelé la population au calme. Malgré tout, des soutiens aux putschistes ont manifesté à Niamey, arborant des drapeaux russes et scandant des slogans antifrançais.