La crise au Niger : la diplomatie privilégiée pour résoudre la situation

La réunion de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Nigeria avait pour objectif de trouver une solution à la crise qui secoue le Niger depuis fin juillet. Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a déclaré que la diplomatie était la meilleure voie à suivre pour résoudre la crise, tout en n'excluant pas une intervention militaire. Cependant, une délégation conjointe de la Cédéao, de l'Union africaine et des Nations unies a été annulée après que les autorités militaires du Niger ont affirmé qu'elles n'étaient pas en mesure de la recevoir.

Laisser le Niger à lui-même serait la fin des processus démocratiques africains

Selon l'économiste sénégalais Mamadou Ndione, laisser le Niger à lui-même serait la fin des processus démocratiques africains. Il souligne que les régimes militaires qui défient l'Ecomog, la force militaire de la Cédéao, sont incapables d'affronter des terroristes en haillons et motos Jakarta. Il rappelle que cette force a mené par le passé des interventions énergiques pour restaurer la paix et la sécurité dans la région.

L'option d'une intervention militaire s'éloigne

L'option d'une intervention militaire au Niger semble s'éloigner de plus en plus. L'épuisement de l'ultimatum de la Cédéao contre les putschistes nigériens a affaibli la menace de l'organisation. De plus, les États-Unis privilégient désormais la voie diplomatique pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger. La numéro deux de la diplomatie américaine par intérim, Victoria Nuland, a indiqué lors de sa visite à Niamey qu'elle préférait la diplomatie à l'intervention militaire. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a également déclaré que la diplomatie était le moyen préférable pour résoudre la situation.