Les conséquences de la junte militaire

Depuis le coup d'État de la junte militaire au Niger le 26 juillet dernier, la situation politique est très tendue dans le pays. L'ultimatum de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) aux putschistes a expiré dans la nuit du 6 au 7 août, mais aucune intervention militaire n'a encore été lancée. La junte est actuellement isolée, avec le Nigeria qui a coupé l'électricité et suspendu toutes les aides. Les seuls soutiens des putschistes sont le Mali et le Burkina Faso, qui ont également connu des coups d'État.

Les forces en présence

Les putschistes nigériens comptent environ 57 000 soldats, tandis que le Mali dispose de 21 000 soldats et le Burkina Faso de 6 000. Du côté de la Cedeao, on compte environ 245 000 soldats, dont 200 000 pour le Nigeria, qui possède l'une des armées les plus puissantes du continent.

Les options envisagées

La Cedeao prévoit de tenir un sommet dans les prochains jours pour prendre une décision concernant une éventuelle intervention militaire. La France assure son soutien à la Cedeao, mais n'envisage pas d'intervenir directement. Parallèlement, une option politique et diplomatique est également évoquée. Le Tchad et l'Algérie ont appelé à la prudence et à la retenue, estimant qu'une intervention armée pourrait aggraver la crise. L'Italie espère que l'ultimatum de la Cedeao sera prolongé afin de trouver une solution diplomatique.

Privilégier le dialogue et la diplomatie

Il est essentiel d'éviter une escalade militaire qui ne profiterait qu'aux groupes jihadistes présents dans la région. Des chercheurs spécialistes du Sahel ont d'ailleurs mis en garde contre les conséquences désastreuses d'une guerre supplémentaire. Il est donc nécessaire de privilégier le dialogue et la diplomatie pour résoudre cette crise politique au Niger.