La situation de la junte militaire

La junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger se trouve dans une situation précaire. Les soutiens des putschistes se limitent au Mali et au Burkina Faso, deux pays ayant déjà connu des coups d'État par le passé. De plus, le Niger fait face à des difficultés économiques, notamment avec la coupure de l'électricité fournie par le Nigeria, qui représente 70% de son approvisionnement. Les dissensions au sein de la junte militaire sont également soulignées, avec un coup d'État motivé par des raisons personnelles du général Tiani. La France se retrouve dans une situation délicate en tant que première ligne d'intervention.

Les forces en présence

En cas d'intervention militaire de la Cedeao, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé leur soutien au Niger. Les putschistes nigériens estiment disposer de 57 000 soldats, tandis que l'armée nationale compte environ 30 000 soldats. Au Mali, l'armée compte environ 21 000 soldats, soutenus par une artillerie datant des années 1980, voire 1960. Quant au Burkina Faso, son armée de terre compte environ 6 000 soldats. En revanche, la Cedeao dispose de 245 000 soldats, avec le Nigeria possédant l'une des armées les plus puissantes du continent, comptant environ 200 000 soldats, des chars et des véhicules blindés. Le Sénégal prévoit de mobiliser 15 000 hommes, tandis que la Côte d'Ivoire compte environ 30 000 soldats et plusieurs centaines de véhicules blindés.

Les scénarios possibles

L'ultimatum de la Cedeao à la junte militaire nigérienne a expiré sans qu'une intervention militaire n'ait encore été déclenchée. Un sommet des dirigeants des pays membres de la Cedeao aura lieu pour décider des mesures à prendre. La France soutient la Cedeao mais n'interviendra pas directement. Les putschistes nigériens ont reçu le soutien du Mali et du Burkina Faso, qui enverront une délégation officielle conjointe en solidarité avec le Niger. Certains pays influents d'Afrique, tels que le Tchad et l'Algérie, appellent à la prudence et à la retenue, soulignant que l'intervention militaire pourrait aggraver la crise. L'option diplomatique et politique est également évoquée, avec la possibilité d'accorder un délai supplémentaire au Niger.

En conclusion

La situation au Niger après l'expiration de l'ultimatum de la Cedeao reste incertaine. Les scénarios militaires et diplomatiques sont toujours possibles, mais aucune décision n'a encore été prise. La junte militaire se retrouve isolée et dans une situation précaire, tandis que la Cedeao dispose de forces importantes pour une éventuelle intervention. L'option diplomatique et politique est également envisagée, avec la possibilité d'accorder un délai supplémentaire au Niger. Il est donc essentiel de suivre de près l'évolution de la situation dans les prochains jours.