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La junte militaire au pouvoir au Niger est isolée et fragile sur la scène internationale. Sur le plan économique, le pays est également vulnérable. La Cedeao a préparé des plans d'intervention militaire, mais certains pays africains privilégient une solution diplomatique.
L'isolement de la junte et les scénarios militaires envisagés
La junte militaire au pouvoir au Niger est "isolée" et "ne peut pas tenir très longtemps", selon Dominique Trinquand, général et ancien chef de la mission française auprès de l'ONU. Les seuls soutiens des putschistes sont le Mali et le Burkina Faso, qui ont également connu des coups d'État par le passé. La junte se retrouve donc totalement isolée sur la scène internationale. Sur le plan économique, la situation est également précaire pour la junte. Le Nigeria, qui fournit 70% de l'électricité au Niger, a coupé l'électricité, ce qui a un impact considérable sur le pays. De plus, toutes les aides ont été suspendues, ce qui fragilise davantage l'économie nigérienne, déjà l'une des plus pauvres du monde. En ce qui concerne les scénarios militaires, la Cedeao a préparé des plans d'engagement en cas d'intervention. Les chefs d'État-major des pays membres se sont réunis pendant deux jours pour discuter de la situation et envisager des mesures. Bien que rien n'ait encore été officiellement déclenché, une intervention militaire reste crédible, selon Dominique Trinquand.
Les forces en présence et la position de la France
En cas d'intervention militaire de la Cedeao, le Niger peut compter sur le soutien du Mali et du Burkina Faso, qui ont également connu des coups d'État récents. Les forces en présence sont estimées à environ 57 000 soldats du côté des putschistes, avec une armée malienne de 21 000 soldats et une armée burkinabée d'environ 6 000 soldats. Du côté de la Cedeao, les forces mobilisables s'élèvent à environ 245 000 soldats, avec le Nigeria en tête, qui compte environ 200 000 soldats. La Côte d'Ivoire dispose quant à elle de 30 000 soldats, équipés de véhicules blindés. La France, bien que présente au Niger avec des forces spéciales, a affirmé qu'elle ne participerait pas à une intervention militaire.
Les perspectives diplomatiques et les voix qui s'élèvent contre une intervention armée
Alors que l'ultimatum de la Cedeao a expiré, l'incertitude règne quant à une éventuelle attaque armée. Pour l'instant, la Cedeao n'a pas franchi le cap de l'intervention militaire, mais les moyens sont prêts à être mobilisés des deux côtés. Un sommet des dirigeants des pays membres de la Cedeao aura lieu dans les prochains jours pour décider des actions à entreprendre. Cependant, certains États africains influents, tels que le Tchad et l'Algérie, s'opposent à une intervention armée. Ils privilégient une solution politique et diplomatique, soulignant les risques que pourrait entraîner une intervention militaire. L'Italie espère même que l'ultimatum de la Cedeao sera prolongé, affirmant que la seule issue est diplomatique.