L'expiration de l'ultimatum de la Cedeao plonge le Niger dans l'incertitude

Au Niger, l'expiration de l'ultimatum de la Cedeao a plongé le pays dans l'incertitude. Les putschistes, qui ont pris le pouvoir le 26 juillet dernier, ont refusé de céder la place et ont fermé l'espace aérien du pays. L'organisation ouest-africaine avait donné sept jours à la junte pour rétablir l'ordre constitutionnel et rendre ses fonctions au président élu Mohamed Bazoum, sous peine d'une intervention militaire. Pour l'instant, aucune attaque armée n'a été lancée, mais la Cedeao a préparé un plan d'intervention impliquant notamment le Nigeria, le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Les forces en présence sont importantes, avec environ 245 000 soldats du côté de la Cedeao et 57 000 soldats chez les putschistes.

La France soutient la Cedeao mais n'interviendra pas

Malgré les tensions, la France a affirmé son soutien à la Cedeao, mais a précisé qu'elle n'interviendrait pas. Les voisins du Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui ont également connu des coups d'État récents, ont apporté leur soutien aux putschistes et ont averti qu'une intervention au Niger serait une "déclaration de guerre". Cependant, certains États influents d'Afrique, tels que le Tchad et l'Algérie, ont appelé à privilégier une solution politique et diplomatique. L'Italie espère même que l'ultimatum de la Cedeao sera prolongé, soulignant que la seule issue est diplomatique. Un collectif de chercheurs a également mis en garde contre le scénario catastrophique d'une guerre, qui ne ferait que renforcer les mouvements jihadistes dans la région.

L'avenir du Niger dépend des décisions politiques de ses voisins

L'avenir du Niger dépend désormais des décisions politiques de ses voisins et de la capacité des acteurs régionaux à trouver une solution pacifique à cette crise. Les tensions restent vives et la situation est préoccupante. Les appels à une solution diplomatique se multiplient, mais il reste à voir si les différents acteurs seront en mesure de trouver un terrain d'entente. En attendant, le pays reste plongé dans l'incertitude et la population est en attente de réponses. Il est essentiel que les discussions se poursuivent et que des mesures concrètes soient prises pour rétablir l'ordre constitutionnel et garantir la stabilité du Niger.