Discussion sur la détention provisoire et le traitement judiciaire des policiers
Détention provisoire : un débat sur le traitement judiciaire des policiers en France. Un président de la Conférence nationale des procureurs explique les critères et les spécificités du recours à la détention provisoire pour les policiers.
Matthieu
Bonjour Marie, as-tu vu que le président de la Conférence nationale des procureurs s'est exprimé sur la détention provisoire dans le cas des violences sur Hedi à Marseille ?
Marie
Ah oui, j'ai lu quelque chose à ce sujet. Il a rappelé que la détention provisoire s'applique à tous, y compris aux policiers. Il a souligné que le système judiciaire en France repose sur cette possibilité de placer quelqu'un en détention provisoire, mais que cela doit rester exceptionnel.
Matthieu
Oui, exactement. Il a également précisé que tous les magistrats doivent motiver leurs décisions par écrit, en se basant sur les critères prévus par le Code pénal. Même si les risques de fuites ou de récidive ne sont généralement pas appliqués pour les policiers, dans ce cas précis, le risque de concertation frauduleuse a été évoqué.
Marie
C'est intéressant, car le président de la Conférence nationale des procureurs estime que les appels de syndicats de policiers à débattre du traitement judiciaire des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions ne sont pas justifiés. Il souligne que les policiers ont un statut juridique spécifique lorsqu'ils utilisent la force.
Matthieu
Oui, il a même dit que lorsqu'ils étudient un dossier, les magistrats partent du présupposé que le policier utilise la force dans le cadre de ses fonctions. Il pense que le mouvement de protestation des policiers peut être soutenu s'il marque la solidarité avec les collègues confrontés à des comportements irrespectueux ou violents. Mais il estime que ce soutien est incompréhensible si les policiers n'ont pas respecté les principes fondamentaux du recours à la force.
Marie
C'est là que je ne suis pas d'accord. Je pense que les syndicats de policiers ont le droit de débattre du traitement judiciaire des fonctionnaires. Certains peuvent estimer que les policiers sont trop souvent mis en cause et que cela peut créer une certaine solidarité.
Matthieu
Je comprends ton point de vue, mais je pense que la justice doit pouvoir faire son travail de manière indépendante, sans pression ni entrave. Les magistrats doivent pouvoir établir les faits dans toute leur vérité.
Marie
Bon je dois y aller, j'ai un rendez-vous. On en reparlera une autre fois.
Matthieu
Pas de souci, à bientôt Marie !