Matthieu

Bonjour

Marie

, tu as vu que le Conseil d'État examine aujourd'hui un recours contre la dissolution des Soulèvements de la Terre ?

Marie

Oui, j'ai lu ça. Le collectif écologiste a déposé un référé demandant la suspension de la décision de dissolution. Apparemment, le gouvernement reproche au collectif d'inciter à la violence et de participer à des actes de sabotage et de dégradation matérielle.

Matthieu

C'est vrai, le gouvernement affirme que les Soulèvements de la Terre jouent un rôle majeur dans la diffusion de modes opératoires violents lors de la contestation de certains projets d'aménagement. Mais le collectif conteste ces accusations, en affirmant que les faits qui leur sont reprochés sont inexacts ou ne leur sont pas imputables.

Marie

Exactement, ils estiment que les appels à la désobéissance civile ne relèvent pas de la provocation à la violence et que les dégradations matérielles ne mettent pas en danger la vie d'autrui. Ils considèrent que leur dissolution est une atteinte à la liberté d'expression et à la liberté d'association.

Matthieu

Oui, c'est ce que j'ai lu aussi. Les avocats du collectif affirment que les droits de la défense ont été bafoués lors de la procédure de dissolution, avec un délai procédural trop court et l'ajout d'éléments nouveaux non communiqués par l'État.

Marie

En effet, ils contestent également la qualification de "groupement de fait" utilisée par le gouvernement pour justifier la dissolution. Ils affirment être plutôt un courant de pensée fondé sur un vaste mouvement, sans dirigeants ni membres identifiés.

Matthieu

Il y a aussi plusieurs associations, partis politiques et centaines de particuliers qui se sont associés au recours des Soulèvements de la Terre. C'est la première fois qu'un mouvement de l'écologie politique fait l'objet d'une telle procédure.

Marie

Oui, c'est une affaire importante. Le Conseil d'État va examiner aujourd'hui le référé demandant la suspension de la dissolution, mais une audience sur le fond doit encore avoir lieu pour examiner la légalité du décret de dissolution.

Matthieu

C'est vrai, après avoir entendu les parties, le Conseil d'État devrait mettre sa décision en délibéré. On verra ce qu'il en ressortira.

Marie

Bon je dois y aller, j'ai un rendez-vous. On en reparle plus tard ?

Matthieu

Bien sûr, pas de problème. À plus tard !