Les critères de la détention provisoire pour les policiers

Raphaël Balland explique que tous les magistrats doivent motiver par écrit leurs décisions en se basant sur les sept critères prévus par l'article 144 du Code pénal. Bien que les risques de fuites ou de récidive soient rarement appliqués aux policiers mis en cause, le critère de risque de concertation frauduleuse avec d'autres personnes peut être justifié dans le cas du policier soupçonné à Marseille.

Le traitement judiciaire des fonctionnaires

Le président de la Conférence nationale des procureurs répond également aux appels de syndicats de policiers à débattre du "traitement judiciaire des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions". Il rappelle que les policiers interviennent dans un cadre juridique spécifique et que lorsqu'ils utilisent la force, ils sont censés le faire dans le cadre de leurs fonctions. Il précise toutefois que le soutien des policiers peut être accordé s'il exprime la solidarité envers des collègues confrontés à des comportements irrespectueux ou violents, mais qualifie de "mouvement incompréhensible" tout soutien à des policiers qui n'auraient pas respecté les principes fondamentaux du recours à la force.

Indépendance de la justice et soutien des policiers

Cette affaire a suscité de vives réactions au sein de la police, avec des arrêts de travail et des refus d'assurer des tâches non urgentes. Toutefois, Raphaël Balland souligne que les magistrats doivent pouvoir mener leur enquête en toute indépendance, sans pression ni entrave, afin d'établir les faits dans toute leur vérité. Il rappelle ainsi que la justice doit être rendue de manière impartiale, sans ingérence de la part des autorités politiques ou policières.

Une justice impartiale et sans ingérence

En conclusion, la détention provisoire dans cette affaire de violences à Marseille s'applique à tous, y compris aux policiers. Les critères stricts prévus par la loi doivent être respectés, et les magistrats doivent pouvoir mener leur enquête en toute indépendance. Le soutien des policiers peut être accordé à condition qu'il exprime la solidarité envers des collègues confrontés à des comportements irrespectueux ou violents, et non à des policiers qui n'auraient pas respecté les principes fondamentaux du recours à la force. La justice doit être rendue de manière impartiale, sans ingérence politique ou policière.